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La crème solaire: toute une histoire






Le retour vers les beaux jours arrivent avec un besoin plus que nécessaire de crème solaire. Bonne pour votre peau mais aussi pour les océans et l’environnement!

Et oui, la crème solaire reste un cosmétique et un produit pas tout blanc (si vous voyez ce que je veux dire). En effet certains de ses composés seraient plus que douteux. En plus d’être susceptibles d’être dangereux pour votre peau, ils coulent aussi tranquillement dans l’eau quand vous allez vous baigner (Il suffit de 20 min pour que la crème solaire soit absorbée par la mer) et détruisent en un rien de temps la faune sous marine.

A chaque baignade, c’est donc 25% des composants non-biodégradables qui se diluent dans l’eau. Multipliez ça par le nombre de personnes qui vont se baigner et qui utilisent de la crème: ça fait beaucoup de litres* qui se répartissent un peu partout dans les océans et mers du monde.


*Trés précisement 0,8 litres de crème solaire se diluent chaque seconde dans l'océan, soit 8000 tonnes en un an selon les derniers chiffres de l'UFC Que Choisir 2018



Un peu d’histoire


On a découvert l’impact de nos crèmes sur l’environnement en 2008. Suite à une recherche que l’on doit à une équipe de chercheurs de la Faculté des Sciences de l’Université Polytechnique des Marches, en Italie.

L'équipe a évalué en particulier l'impact des produits solaires sur les coraux, et le chiffre est frappant : 10% des coraux mondiaux sont menacés par les filtres solaires. et malheureusement 25% des espèces marines dépendent du corail.


En Bref : C’est pas bon pour votre peau, pas bon pour les petits et gros poissons et pas bon pour leur nourriture.



Petit exposé rapide sur les UV, la crème solaire et cours de chimie vulgarisé pour comprendre tout ça.


Les UV


Que se passe t il sur notre peau lorsqu'on s'expose aux rayons de ce très attendu soleil?

Le soleil nous envoie des rayonnements ultraviolets, appelés UV. Ces rayonnements se divisent en deux catégories : les UVA et les UVB.

Ces derniers vont déclencher la production de mélanine ce qui provoque le bronzage. Cette coloration de la peau est un mécanisme de défense du corps, en effet la mélanine va stopper une partie des rayonnements, pour éviter que notre peau ne subisse trop d'agressions.

Un second phénomène crée par l'exposition au soleil est la production de vitamine D, vitamine essentielle pour nos os, nos dents, mais également nécessaire au système immunitaire, à l’intégrité des cellules et même au maintien d’une bonne santé générale.



La crème


D’une manière générale, une crème solaire se compose ainsi :

- Des filtres ultraviolets: composés chimiques ou naturels

- Une émulsion (crème ou lotion) ou une/des huile(s)

- Des conservateurs

- Des agents stabilisateurs de l’émulsion

- Des anti-radicaux libres (vitamines)

- Des épaississants

- Des agents hydratants



Les filtres UV


Pour se protéger efficacement du soleil, il existe deux types de filtres : organique (ou chimique) ou minéral.

Les filtres organiques se présentent sous forme huileuse qui pénètrent dans la peau lors de l'application puis flottent en partie à la surface de l'eau lors des baignades.

Les filtres minéraux, sous forme de poudre, n'ont pas d'action absorbante et se retrouvent alors au fond des océans

Une crème solaire ne sera donc jamais 100% biodégradable. Mais il est toutefois possible de se rapprocher d'une composition saine.

Parmi les filtres UV nocifs pour l'environnement, "ce sont particulièrement le benzophenone 2 (BP2) et l'oxybenzone (BP3) qui posent problème suspectés d'être des perturbateurs endocriniens pour l'homme et pour les organismes marins qui les absorbent.



Les filtres organiques ou chimiques :

Les molécules utilisées dans les filtres chimiques absorbent le rayonnement ultraviolet à la place de la peau. Pour une protection optimale contre les UVA et les UVB, il est alors nécessaire d’associer plusieurs molécules organiques pour que la crème solaire soit efficace. Cependant, ce type de filtre présente plusieurs inconvénients.


1- Par leur mode d’action ils ne sont efficaces que 30 minutes après l’application.

2- Les molécules utilisées peuvent être allergènes ou sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens.

3- Ils sont aussi nocifs pour les écosystèmes marins ( poissons, coraux ...)



Les filtres minéraux :

Les filtres UV minéraux sont composés principalement de dioxyde de titane (TiO2) ou d’oxyde de zinc (ZnO). Ce sont des composants naturels du sable qui existent à l’état naturel, dans leur forme micronisée ils ne seraient toxique ni pour l’homme, ni pour la mer. Ces filtres agissent comme des miroirs et réfléchissent les ultraviolets. Ils sont efficaces dès l’application mais laisse quelques traces blanches sur la peau.


L’oxyde de zinc a la même efficacité dans le domaine des UVA et des UVB mais est toxique pour la vie aquatique.

Quant au dioxyde de titane, il est plus efficace dans le domaine des UVA que des UVB. Bien que classé en 2006 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) dans le groupe des substances « cancérogènes possibles chez l’homme « ( groupe 2B). Les études qui ont été considérées pour cette classification portaient sur le Dioxide de titane sous forme de poudre avec la présomption de risques par inhalation qui concernent d'abord les travailleurs potentiellement exposés*.

L’application cutanée de crèmes contenant du dioxyde de titane, quant à elle, n’est pas mise en cause par ces études. Néanmoins, ce dernier a été recalé par une étude de l'université des Baléares qui a démontré son impact sur le phytoplancton.



Ce sont donc les filtres solaires qui sont mis en cause dans la détérioration des fonds marins. nanoparticules.


Comme énoncé plus haut, ce sont donc les filtres solaires qui sont mis en cause dans la détérioration des fonds marins.

En effet, les filtres UV comme l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane combiné, au contact de l'eau, de la lumière du soleil et de l'oxygène, forment des quantités significatives de composés chimiques comme le péroxyde d'hydrogène (H2O2) et détruisent une microalgue nécessaire au développement du corail.

(On peut aussi mettre en cause les d’autres ingrédients toxiques comme les parabènes, les silicones et l’oxybenzone, entre autres.).

De plus, le fait que ces filtres soient en nanoparticules posent aussi problème.



Les nanoparticules Kezako?


Le problème du dioxyde de titane et de zinc se pose notamment quand ces composants sont présent sous forme de nanoparticules, c’est là que le filtre est considéré dangereux. Une substance a priori inoffensive peut devenir toxique si elle est utilisée en quantité infime, comme dans les nanomatériaux et utilisée quotidiennement explique l'Anses.

En effet, dans la majorité des crèmes solaire, les industriels ont décidé d’introduire ces filtres UV minéraux sous forme de nanoparticules pour faciliter leur application et éviter le fameux “masque blanc”, pour plus de “confort” comme ils diraient. En utilisant du nano dioxyde de titane ou du nano oxyde de zinc, ce problème de blancheur disparaît (sans modifier profondément la qualité du filtre anti-UV). En revanche ces nanoparticules sont suspectées d’avoir des effets indésirables sur la santé et sur l’environnement.

Une étude de l’Université de Toledo dans l’Ohio (Etats-Unis) démontrait en mars 2009 que le dioxyde de titane éliminait en partie les micro-organismes participant au traitement des eaux usées. Les nanoparticules finissent ensuite leur course dans l’océan. Avec la crème solaire, le processus est encore plus rapide : la baignade les y envoie directement.

Ces molécules de très petite taille peuvent donc passer différentes barrières physiologiques, comme la barrière cutanée, et aussi pénétrer dans l’organisme.


L’université hollandaise de Wageningen qui a pu prouver la corrélation entre cette technologique et les perturbations dans la reproduction des moules, après avoir déjà constaté ailleurs que certaines nanoparticules entraînant la naissance de bébés poissons hermaphrodites, empêchant toute reproduction possible. Il a aussi été démontré depuis 2010 que ces composants tuent directement les phytoplanctons, qui fournissent environ 70% de l’oxygène de la terre tout en absorbant le CO2 présent dans l’atmosphère. On estime que le plancton aurait perdu 40% de sa masse depuis les 30 dernières années.



De la crème et des lois


En Europe contrairement à d’autres pays**, les crèmes solaires sont des produits cosmétiques qui échappent à toute une batterie de tests auxquels sont habituellement soumis les médicaments.

En bio, l’utilisation des nanoparticules est réglementée, elles sont interdites en dessous d’une certaine taille (100 nanomètres), ce qui signifie que choisir une crème solaire bio ne vous garantit pas l’absence de nanoparticules.

Mais depuis juillets 2013, la mention [nano] est obligatoire sur l‘emballage de cette manière : titanium dioxide (nano) // zinc oxide (nano), vous pourrez ainsi repérer les produits indésirables. Les nanoparticules sont normalement dorénavant interdites par les labels bio, notamment dans le label Ecocert.

Cette obligation d’étiquetage, qui impose une plus grande transparence sur la composition des produits, comporte cependant deux principales limites :

Tout d’abord, difficile de savoir si cela est vraiment respecté. Des tests réalisés par l’association 60 millions de consommateurs sur 18 produits alimentaires ont montré que tous contenaient un taux élevé de dioxyde de titane sous forme de nanoparticules sans que cela soit mentionné. De la même manière, UFC Que Choisir a testé 16 produits alimentaires et cosmétiques et a déposé 9 plaintes contre des fabricants pour non-respect de l’obligation légale de signalement sur l’emballage. Les fabricants contestent cependant les méthodes de mesure des nanoparticules utilisées par ces deux associations.

Par ailleurs, la Commission a défini qu’un matériau est « nano » s’il contient « au minimum 50 % de particules de dimensions comprises entre 1 nm et 100 nm ». Cela signifie donc que du dioxyde de titane composé à 49% de nanoparticules n’a pas l’obligation de se voir apposer la mention [nano].

Les recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) formulées en 2011 sont de ne pas utiliser sur peau lésée (suite à un coup de soleil ou autres lésions) les produits cosmétiques contenant les nanomatériaux de TiO2 et de ne pas utiliser les produits contenant ces nanomatériaux en « sprays » aérosol ou en poudre sur le visage mais également quand les produits précités sont utilisés dans des locaux fermés.

Depuis août 2016, la forme nano des particules de dioxyde de titane sont autorisées sous formes micrométrique et nanométrique (concentration de 25% du total de la préparation prête à l’emploi, sauf pour les sprays pouvant donner lieu à une exposition des poumons par inhalation). Le plus souvent les produits solaires contiennent entre 2 et 10 % de TiO₂

Lorsqu’il n’est pas présent sous forme de nanoparticules, les particules seraient trop grosses pour rentrer dans la peau et il ne poserait alors pas de problème (même s’il manque d’études sur le sujet).


** En Australie, au Canada et aux etats-Unis, les crèmes solaires sont considérées comme des médicaments, avec des contrôles stricts.

Le 3 juillet 2017, le gouverneur de Hawaï, David Ige, a signé une loi iterdisant la vente de crèmes solaires contenant de l’oxybenzone et l’ octinoxate, un autre de ces filtres chimiques incriminés. La mesure sera effective le 1er janvier 2021 et « interdira au moins 70 % des crèmes solaires actuellement sur le marché », évalue la revue scientifique Chemistry World.


A l’image de cette non régulation, nous sommes livrés à un vaste choix de produits mais surtout d’informations à décoder pour comprendre tout ce qu’ils contiennent et les impacts que ces composantes ont sur nous et sur notre environnement. Si l'on veut minimiser son impact sur l'environnement, choisir sa crème solaire relève donc du casse-tête.

Voici pour vous éclairer un petit récap pour bien choisir sa crème et une petite sélection des marques les plus éco-responsables, naturelles, made in France trouvées au cours de nos recherches et budget étudiant friendly!



#1. Faites attention à votre exposition

Faites là progressivement (on se mets pas toute une journée aux premiers rayons du soleil en mode merguez, laissez à votre corps le temps de sortir de son hibernation).

Évitez de vous exposer au soleil surtout entre 12h et 16h et portez chapeaux et lunettes.

Renouvelez votre protection toutes les heures (bon ok toutes les deux heures grand max!) et après la baignade. Les composantes plus naturelles vont être un peu moins efficaces ou efficaces moins longtemps; Aucune crème solaire n’est efficace à 100%.


#2 Privilégiez un indice de protection solaire UVB entre 30 et 50. Un indice de protection solaire (nommé FPS pour facteur de protection solaire, ou SFP en english). Il s’agit en fait d’un indicateur du temps au delà duquel la peau peut attraper un coup de soleil, il est issu du rapport entre ce temps mesuré pour une peau protégée par une crème solaire et une peau non protégée.


#3 Évitez les produits en spray. Comme on l’a vu plus haut, inutile de respirer les composés des crèmes solaires.


#4 Optez pour une crème solaire bio certifiée Ecocert® ou Cosmebio®, avec des filtres minéraux (préférez une crème sans le combo dioxyde de titane et oxyde de zinc) qui ne contiennent pas de nanoparticules. Vérifiez que le logo UVA est présent sur l’emballage. Attention ne mettez une noisette de crème sinon vous allez finir un peu trop blanc (cf plus haut)


#5 Evitez les produits toxiques (liste non exhaustive): les benzophénones (dont l’oxybenzone), l’octrocrylène (OC), le 4-méthylbenzylidène camphre (4-MBC), le 3-benzylidène camphre (3-BC), le méthoxycinnamate d’éthylhexyle, l’octyl-méthoxycinnamate (OMC), l’acide para-aminobenzoïque (PABA), l’octyl salicylate (octisalate). A éviter également: les parabènes, le phénoxyéthanol, les siloxanes, l’alcool, les parfums.




La sélection


# Mimitika

Mimitika est une jeune marque française exclusivement dédiée à la protection solaire. Tous les produits Mimitika sont imaginés et fabriqués en France, à partir d’ingrédients achetés dans l’Hexagone, pour une meilleure traçabilité et une qualité irréprochable. Ils sont également certifiés vegan et ne contiennent donc aucun ingrédient d’origine animale et ne sont pas non plus testés sur les animaux.

Les solaires Mimitika produits ne contiennent pas de parabène, pas d’alcool, pas de PEG, pas de phenoxyethanol, pas d’octocrylène -un filtre chimique hautement allergisant, ni de nanoparticules.


# SeventyOne Percent

Crée en 2010 par Raphaël Vannier et Marc Levy, deux entrepreneurs français passionnés de surf, la marque Seventy one percent (clin d'œil aux 70% d'eau que contient le corps humain) est entièrement pensée pour les surfeurs et leurs familles. La firme du Sud-Ouest s’impose aujourd’hui comme une représentante des cosmétiques éco-conscients et naturels. Et pour preuve, leurs crèmes solaires sont à base de beurre de karité et d’huile de tournesol bio.

Depuis 8 ans, la marque tient ses engagements avec des formules exemptes de tout silicone, de conservateurs et des nano-particules. Leur gamme de crèmes solaires éco-certifiables allient filtres organique et filtres minéraux composés à 99% d'ingrédients naturels, notamment du beurre de karité.

Autre argument ? 1% des bénéfices de SeventyOne Percent sont reversés à la Surfrider Foundation, une ONG européenne destinée à la protection des océans.


Tarifs : entre 15 et 19 euros, disponibles sur leur site, chez Patagonia, Quiksilver, et dans une sélection de surf shop, pharmacie et parapharmacie.



# UVBIO

Lancé en 2012, UvBio a été la première marque de crèmes solaires écologiques créée en France. Dans son laboratoire du sud de la France, la fondatrice Magali Larangot a mis au moins une formule unique certifiée bio et vegan, et sans aucun emballage secondaire.

Ses produits solaires se voient dotés d'un filtre minéral garantis sans nano-particules. L'huile de karanja et karité, la camomille et les baies de goji participent à améliorer la souplesse de la peau dans un parfum citronné et vivifiant. Comme la plupart des crèmes bio, la texture sans silicone est plus épaisse qu'une crème solaire lambda.

Pour les citadins, UvBio a également imaginé un gel solaire translucide pour le visage (indice de protection 30) à l'huile de karanja, et s'apprête à lancer une poudre solaire capable de contrer les effets nocifs de la lumières bleue des écrans d'ordinateurs et smartphones.


Tarifs : entre 12,90 euros et 28,90 euros pour la gamme de protection solaire. Disponible chez Veganmania, Eccoverde, et dans un réseau de magasins bio et sur www.uv-bio.com


# Alphanova

Made in France, sa formule 100% bio et respectueuse de l’environnement mise sur des filtres solaires en totale affinité avec la biodiversité aquatique pour contrecarrer le moindre rayon UV. Exit paraben, colorants ou conservateurs chimiques. A la place : un cocktail d’aloe vera, huile de jojoba et huile de tamanu, apaisant et hydratant, qui assure une double protection contre les rayons UVA et UVB et le vieillissement prématuré de la peau.


Tarifs: Crème solaire, Alphanova Sun, 50g, 12, 00 euros à la pharmacie de Cap 3000



# EQ evoa

Sans conservateur, paraben ou produit chimique, cette formule 100% naturelle se dégaine dès les premiers rayons du soleil. Composée d’huile de carthame, d’olive, de tournesol, d’aloe vera et de noyau d’abricot, elle assure une haute protection face aux UV, mêmes sur peaux sensibles.

Crème Solaire bio SPF 30, EQ Evoa, 50ml, 19,95 euros.




Cet article a été écrit dans l’optique de vous apporter les informations les plus complètes et objectives. Toutes ces informations sont basées sur une vingtaines de recherches et de sites (gouvernementaux, blogs spécialisés, articles…). Ces informations ne sont bien entendu pas exhaustives et les propositions et modes d’utilisation ne relèvent pas d'un avis médical (se renseigner auprès de son médecin si peau spéciale). N”hésitez pas à faire vos recherches par vous même, vous avez maintenant tous les critères en main pour trouver la crème qu’il vous faut !

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